Le Huawei P60 Pro ne manque pas de points forts, comme ses performances en photo, qui font vite oublier son incompatibilité avec la 5G. De plus, le constructeur a multiplié les solutions pour contourner l’absence des services Google. Et, au final, ils sont bel et bien présents !
Sommaire
Le Huawei P60 Pro dans sa version Rococo Pearl
967.90€
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1089€
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1,437.93€
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1,467.47€
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1,486.21€
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Le Huawei P60 Pro dans sa version noire
1199€
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Qu’est ce qui fait la différence entre un smartphone à 499 €, comme les Samsung Galaxy A54 et Xiaomi Redmi Note 12 Pro+, et un smartphone haut de gamme comme le nouveau P60 Pro de Huawei ?
Un design très original et séduisant ? Check ! Un écran précis, aussi bien en termes de définition que de fréquence d’affichage ? Check ! Un processeur véloce ? Check ! Des prestations photo sophistiquées et efficaces ? Check ! Une recharge rapide, avec ou sans fil ? Check ! Une étanchéité totale (IP68) ? Check ! Un verre de protection d’écran ultra résistant ? Pas vraiment Check, car il est toujours délicat de malmener un smartphone à 1200 € qu’on nous a prêté. Mais on peut faire confiance à Huawei pour avoir sélectionné un revêtement digne de remplacer le traditionnel verre Corning Gorilla Glass Victus, qui équipe par exemple les Galaxy S de Samsung !
Bref, le P60 Pro de Huawei semble avoir tout ce qu’il faut pour séduire un grand nombre d’utilisateurs. A deux détails près !
En effet, en raison des conflits entre le constructeur chinois et l’état américain, sous l’administration Trump en particulier, le smartphone n’est pas compatible avec les réseaux 5G. Et si cette limitation n’est surement pas une préoccupation cruciale pour de nombreux utilisateurs, qui peuvent très bien accéder à tous leurs services en 4G, cela pourrait s’avérer pénalisant pour certains.
D’autre part, un autre “problème” peut faire peur à certains utilisateurs : l’absence des services Google. Toutefois, en pratique, comme nous allons le voir, ce n’est plus vraiment le cas aujourd’hui, puisque Huawei a depuis plusieurs années mis au point des solutions alternatives ou des moyens de contourner l’embargo américain.
Quel est le prix du Huawei P60 Pro ?
Le Huawei P60 Pro est disponible sur le site Huawei ou chez Amazon, en deux versions :
- La première embarque 8 Go de mémoire et 256 Go d’espace de stockage. Elle est vendue 1199 €.
- La seconde, proposée à 1399 €, dispose de 12 Go de mémoire et 512 Go d’espace de stockage.
Signalons qu’une offre de lancement, valable jusqu’au 6 juin et proposée sur le site du constructeur, vous permet d’obtenir gratuitement la montre connectée Huawei Watch GT 3.
Précisons, d’autre part, qu’en plus de la version Rococco Pearl, le P60 Pro est disponible dans une version noire, nettement plus conventionnelle. Deux autres coloris, violet et vert/gris, sont aussi proposés dans d’autres pays. On les retrouve sur des sites comme AliExpress.
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Quelles sont les caractéristiques techniques du Huawei P60 Pro ?
Pour ce qui est de l’équipement, le P60 Pro affiche un tableau presque parfait. Sur plusieurs points, le smartphone apparaît comme une version améliorée du Samsung Galaxy S23+ que nous avons testé en avril dernier (vendu 1219 € en version 8 Go de mémoire et 256 Go d’espace de stockage). En effet, il dispose d’un écran plus précis, avec technologie LPTO, d’un téléobjectif avec quad pixel binning pour de meilleurs résultats dans l’obscurité et d’une recharge filaire et sans fil plus rapides. Il peut en outre accueillir une carte de stockage au format propriétaire de Huawei (NM, pour Nano Memory).
Le Galaxy S23+ conserve toutefois un léger avantage en termes de puissance, grâce à sa puce Qualcomm Snapdragon 8 Gen 2, plus récente et performante que celle du P60 Pro. De plus, son écran s’avère plus lumineux. Et le smartphone de Samsung est bien compatible avec les réseaux 5G, lui…
D’autre part, les deux smartphones partagent le même “défaut”, à savoir l’absence de prise casque.
- Écran : Amoled QHD (2700 x 1220 points) de 6,67 pouces, 120 Hz, LTPO
- Processeur : Qualcomm Snapdragon 8+ Gen 1
- Mémoire / Stockage : 8 / 16 Go (LPDDR5X), 256 / 512 Go (UFS 4.0), Nano Memory
- Grand-angle : f/1.4 – f/4.0, équivalent 25 mm, capteur de 48 Mpx, stabilisation optique
- Ultra grand-angle : f/2.2, équivalent 13 mm, capteur de 13 Mpx
- Téléobjectif: f/2.1, capteur de 48 Mpx, équivalent 90 mm (zoom optique 3,5x), stabilisation optique
- Caméra frontale : f/2.4, capteur de 13 Mpx
- Batterie : 4815 mAh, charge 88 W (filaire), 50 W (sans fil)
- Connectivité : Wi-Fi 6, Bluetooth 5.2, NFC
- Son : Stéréo 2.0
- Dimensions : 16,1 x 7,4 x 0,8 cm
- Poids : 200 g
- Résistance : IP68, protection écran verre Kunlun
- OS : Android 13 + EMUI 13.1.0
Le Huawei P60 Pro dans sa version Rococo Pearl
967.90€
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Le Huawei P60 Pro dans sa version noire
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Un design de luxe
Le P60 Pro que nous a envoyé Huawei arbore un design pour le moins original, avec son dos “Rococco Pearl” dont l’apparence irisée fait penser à un coquillage nacré ou à un marbre blanc. Autant dire que les traces de doigt y sont invisibles. Le modèle noir bénéficie pour sa part d’un dos en verre sablé, mat et anti traces de doigt.
On note que l’apparence arrondie du bloc optique du P50 Pro a laissé la place à une nouvelle configuration, qui revient à une forme rectangulaire, avec cette fois ci un gros objectif central, qui donne à l’ensemble un faux air de mini appareil photo !
D’autre part, le smartphone ne cache pas ses rondeurs, aussi bien à l’avant, avec ses quatre bords d’écran incurvés, mais aussi à l’arrière, puisque le dos affiche lui aussi les mêmes courbures. Le cerclage qui fait la jointure entre les deux parties est quant à lui réalisé en aluminium.
Pour réduire au maximum les risque de rayures, l’écran du P60 Pro n’est pas protégé par le revêtement Corning Gorilla Victus, que l’on trouve sur la quasi totalité des smartphones, par exemple ceux de la série Galaxy S de Samsung. A la place, Huawei vante les mérites d’un verre appelé Kunlun, annoncé comme très résistant.
Si nos tests n’incluaient pas des chutes sur des surfaces dures ou des frottements répétés sur des clés, on peut imaginer que Huawei n’a pas remplacé le revêtement adopté par la totalité de l’industrie par un verre moins costaud. De la même façon, nous n’avons pas vérifié l’étanchéité totale à l’eau et à la poussière. Le P60 Pro est certifié IP68, ce qui signifie qu’il peut être immergé sans crainte (jusqu’à 2 mètres pendant 30 minutes).
Le P60 Pro offre une bonne prise en main. Ses mensurations sont de 16,1 x 7,5 x 0,8 cm, pour un poids de 200 grammes. Il est équipé de deux haut-parleurs, qui restituent un son stéréo de bonne qualité, avec une puissance appréciable lorsqu’on désire écouter de la musique sans casque. Et si on désire regarder un film ou une série sans gêner les personnes proches, il faut utiliser un casque ou des écouteurs Bluetooth, puisque la prise casque n’est pas à l’ordre du jour.
L’ajout de cartes mémoire de type microSD n’est pas non plus une option. Toutefois, il est quand même possible d’étendre la capacité de stockage en se procurant une carte au format Nano Memory (NM), développé par Huawei, et en l’installant dans un des deux emplacements SIM.
Des services Google absents, mais bien visibles !
En attendant l’arrivée de HarmonyOS, le système d’exploitation de Huawei qui devrait remplacer Android sur tous ses smartphones dans un futur proche (ce qui est déjà le cas pour les appareils vendus en chine), le P60 Pro fonctionne sous Android 12, auquel Huawei a jouté son interface EMUI 13.1.0. Et, comme tous les smartphones du constructeurs proposés depuis le début de l’année 2020, comme le P40 Pro, le constructeur n’a officiellement plus accès aux fameux services Google, c’est-à-dire les applications développées par le géant américain, comme Google Play Store, Gmail, Drive, Google Maps, Photos, Youtube, etc. Mais est ce vraiment un problème aujourd’hui ?
Pas vraiment, et même pas du tout si on est un (tout petit) peu geek. En effet, Huawei propose tous les outils pour contourner ces absences. Ainsi, l’application AppGallery remplace le Google Play Store pour trouver et installer de nombreuses applications. Et si certaines n’y sont pas présentes, il suffit de les rechercher dans l’application Petal Search (qui remplace le moteur de recherche de Google). Ainsi, lors de nos tests, cette dernière a trouvé, téléchargé et installé simplement et rapidement les fichiers APK correspondant à ces applications.
Autre application développée spécifiquement pour Huawei, Petal Maps offre les mêmes fonctions que Google Maps lorsqu’il s’agit de trouver son chemin.
Enfin, l’application Gspace permet d’installer et d’utiliser toutes les applications de Google, entre autres. Bref, à l’aide de ces trois applications, nous avons trouvé, installé et exploité toutes les applications que nous avions l’habitude d’utiliser.
Au final, aucun souci donc pour accéder à ses photos stockées dans Google Photo, à ses documents sauvegardés dans le cloud de Google ou encore à ses mails. Parfois, nous avons constaté quelques plantages, par exemple la première fois qu’on a tenté d’accéder à nos fichiers stockés sur Google Drive grâce à Gspace. Mais il a simplement suffit de redémarrer le smartphone pour que tout redevienne normal et que les fichiers soient effectivement visibles et exploitables.
Seul petite ombre au tableau… des publicités, intégrées ici et la, par exemple lorsqu’on lance une application par l’intermédiaire de Gspace. Elles ne durent que quelques secondes, mais c’est un peu mesquin tout de même.
Un affichage précis, lumineux et bien calibré
Si la dalle OLED du P60 Pro a une diagonale de 6,67 pouces, soit quasiment la même taille que le Galaxy S23+ (6,6 pouces !), sa définition d’affichage est plus élevée : 2700 x 1220 pixels, contre 2340 x 1080 pixels “seulement” pour le smartphone de Samsung. Il est même possible de rétrograder en mode basse définition, soit 1890 x 854 pixels, si on désire maximiser l’autonomie et que la précision de l’écran n’est pas cruciale pour ce qu’on doit faire sur le moment (quand on écoute de la musique par exemple ou en parcourant les messages de Twitter ou Facebook). Dans les paramètres d’affichage, on peut aussi activer un mode dans lequel c’est le système d’exploitation qui décide automatiquement la définition d’affichage à exploiter (mode adaptatif).
Pour ce qui est de la fréquence de rafraichissement, on retrouve les désormais classiques modes Elevé (120 Hz), Standard (60 Hz), ou Dynamique (la fréquence varie en temps réel en fonction des besoins de l’application qu’on utilise à chaque instant). Ce dernier mode est particulièrement intéressant car l’écran exploite la technologie OLED LPTO, qui consomme moins d’énergie et qui permet de gérer très finement la fréquence d’affichage entre 1 Hz et 120 Hz (plus que sur les smartphones qui intègrent une dalle OLED basique qui ne supporte que les mode 60 ou 120 Hz). Car même une fréquence de 60 Hz s’avère excessive quand il s’agit juste d’afficher le mode Always On, avec l’heure, la date et quelques icônes (photo ci-dessus).
Nous avons utilisé notre sonde X-Rite i1Display Pro Plus, afin de connaître précisément les performances de l’écran OLED. Ainsi, avec le profil d’affichage appelé Couleurs normales, on mesure une luminosité maximale de 597 nits. C’est un bon résultat, car supérieur à la moyenne qui se situe aux environs de 500 nits ! En revanche, ce niveau de luminosité s’avère inférieur à celui observé sur les Galaxy S23 et S23+ de Samsung (de 730 à 950 nits environ selon le mode d’affichage).
La température moyenne des couleurs est excellente (celles-ci s’avèrent parfaitement neutres), puisque la valeur relevée est de 6583 K. Enfin, la fidélité des couleurs s’avère elle aussi excellent, puisque le Delta E moyen a été mesuré à 1,8 (dans l’idéal, il faut que cette valeur soit inférieure à 3).
En revanche, si on active le profil appelé Couleurs vives, on constate tout de suite que les couleurs tirent un peu plus sur le bleuâtre. Cela se vérifie par la mesure de la température moyenne des couleurs, qui passe à 7500 K. Et si la luminosité n’est quasiment pas modifiée (570 nits), la fidélité des couleurs est un peu moins bonne (Delta E de 3.1), ce qui est plutôt normal compte tenu de l’intitulé du profil d’affichage. En effet, si on regarde les résultats colorimétriques en détail, en voit effectivement que les couleurs primaires et les couleurs pastel sont boostées (mais pas trop), afin de rendre les images plus séduisantes, au détriment de leur réalisme. Chacun choisira selon ses préférences. Et si aucun de deux modes ne vous satisfait pleinement, il est possible de modifier manuellement la température des couleurs en déplaçant un curseur dans un cercle qui affiche un dégradé de couleurs.
Des performances presque au top…
Le P60 Pro embarque la puce Qualcomm Snapdragon 8+ Gen1. C’est le même processeur que le Xiaomi 12T Pro que nous avons testé fin janvier dernier. Il ne s’agit donc pas de la dernière puce de Qualcomm, le Snapdragon 8 Gen 2, qui est présent par exemple dans les derniers Galaxy S de Samsung (lire notre test du Samsung Galaxy S23 Ultra).
Logiquement, les performances du Snapdragon 8+ Gen 1 sont nettement inférieures à celles du Snapdragon 8 Gen 2. Les différentes applications de benchmarking, comme PC Mark, GeekBench ou 3D Mark le montrent bien. La différence est d’environ 20 à 33 %.
Mais ce n’est pas dramatique, dans la mesure où on dispose tout de même d’une réserve de puissance très appréciable, parfaitement suffisante pour envisager les tâches les plus complexes avec les applications les plus exigeantes du moment, tout en bénéficiant d’une réactivité à toute épreuve.
Ainsi, elles s’avèrent plus que suffisantes pour faire tourner la plupart des jeux dans d’excellentes conditions. Par exemple, avec Fortnite, on bénéficie d’animations très fluides (60 images par seconde), même avec la qualité graphique maximale (Epique).
On peut juste signaler que la montée en température s’avère assez sensible après une séance de jeu d’environ une heure. Pas de quoi se brûler bien sur ! Si on voit le verre à moitié plein, on peut se dire que le P60 Pro réchauffera les mains l’hiver prochain…
Superbes photos de jour et (si on reste raisonnable) la nuit
Pour satisfaire les photographes, le P60 Pro est équipé de trois capteurs, comme bon nombre de smartphones. Toutefois, ce ne sont pas les mêmes que ceux l’on retrouve généralement sur certains smartphones de milieu de gamme, ce qui est bien normal compte tenu du positionnement tarifaire du smartphone ! Ainsi, le capteur macro, plutôt inutile pour un grand nombre d’utilisateurs, est ici remplacé par un téléobjectif, qui permet de se rapprocher de son sujet sans perdre en qualité. Sachant – de plus – que l’objectif ultra grand angle peut également être utilisé pour prendre des photos en mode macro. Les amateurs de gros plans d’insectes ou de pistils ne seront donc pas trop déçus.
Les deux autres capteurs sont associés à des objectifs grand angle (capteur principal) et ultra grand angle, toujours pratique quand on désire immortaliser un plan large. En revanche, on note la disparition du capteur noir et blanc qui équipait le P50 Pro. Est ce vraiment une grosse perte ? Rien n’est moins sur.
L’objectif auquel on fait appel le plus souvent a une focale équivalente à 25 mm. Il se distingue par son ouverture, qui peut varier entre f/1.4 et f/4.0. Il est associé à un capteur de 48 mégapixels. C’est peu si on le compare au capteur de 200 mégapixels utilisé par Samsung sur son Galaxy S Ultra depuis plusieurs années. En revanche, c’est (quasiment) la même définition que celle du capteur principal des Galaxy S23 et S23+ (50 mégapixels).
Le capteur principal capture des images avec – par défaut – une définition de 12 mégapixels (4000 x 3000 pixels). En effet, il regroupe les pixels 4 par 4 (technologie quad pixel binning), afin de former des super pixels qui captent plus de lumière, ce qui permet d’obtenir des photos de meilleure qualité, le soir ou en intérieur, lorsque la luminosité ambiante est limitée (voir plus bas).
Bien sur, on a toujours la possibilité d’activer le mode Haute définition, afin de prendre des photos ayant une définition de 48 mégapixels (8000 x 6000 pixels). Mais, finalement, ce n’est pas vraiment avantageux. En effet, avec un smartphone de milieu de gamme, qui ne dispose pas de téléobjectif, ce mode génère des photos plus précises qu’en 12 mégapixels, dans lesquelles on peut effectuer des recadrages et obtenir des images de meilleure qualité que celles réalisées avec un zoom numérique.
Or, dans le cas du P60 Pro, la présence du téléobjectif avec zoom optique x3,5 rend ce mode quelque peu inutile. D’autant plus que qu’il génère des images trois à quatre fois plus encombrantes…
En pratique, la qualité des photos capturées en plein jour par le capteur principal, en 12 mégapixels, est tout simplement parfaite. Les détails fourmillent alors que les couleurs sont fidèles à la réalité. En outre, le smartphone fait preuve d’une excellente réactivité. On peut “mitrailler” comme un paparazzi en appuyant frénétiquement sur le déclencheur virtuel ou activer le mode rafale en laissant le doigt dessus. De plus, lorsque le smartphone est en veille, il suffit d’appuyer deux fois rapidement sur le bouton de réglage du volume pour prendre une photo instantanément ou pour ouvrir le module photo.
Le deuxième capteur a lui aussi une définition de 48 mégapixels, car – à l’instar du capteur principal – il permet de profiter des bienfaits de la technologie quad pixel binning, le soir par exemple ! Ce qui est plus original, c’est qu’il est associé à un téléobjectif offrant un zoom optique 3,5x (90 mm). Et si cela ne suffit pas, on peut pousser le facteur de grossissement pour obtenir au final un zoom numérique pouvant grimper jusqu’à 100x ! D’ailleurs, pour faciliter l’utilisation de ce dernier, l’interface du module photo peut faire apparaître une molette virtuelle de zoom très pratique (lorsqu’on garde le pouce appuyé).
Dans les faits, les images réalisées à l’aide du zoom 3,5x s’avèrent elles aussi de très grande qualité. Et si on ajoute une touche de traitement numérique, en utilisant un zoom plus poussé, x5 voire x10, les images demeurent d’excellente qualité. Et même avec des facteurs de grossissement de x20, x30 voire même x50, on peut souvent être étonnés par la qualité du lissage qui rend l’image finale plutôt agréable.
Le troisième et dernier capteur (à l’arrière du smartphone tout du moins) se charge de générer les images saisies par l’objectif ultra grand angle. Comme très souvent, il a une définition assez limitée, de 13 mégapixels en l’occurrence (celui des derniers Galaxy S a une définition de 12 mégapixels). Et, comme nous l’avons déjà indiqué, sa focale de 13 mm peut également être mise à profit pour réaliser des photos en mode macro.
Et comme on peut le constater sur les quelques exemple ci-dessous, le capteur de l’objectif grand angle permet lui aussi d’obtenir – de jour – des photos qui bénéficient d’une bonne précision, avec des couleurs réalistes.
On note que le constructeur insiste sur la présence des Styles XMAGE, qui permettent de prendre des photos avec des aspects légèrement différents. Trois mode sont proposés : Original, Vif ou Clair. Et, en effet, on constate de subtils changements dans la colorimétrie des images. Par exemple, dans le mode Vif, les couleurs sont boostées par rapport au mode Original, ce qui renforce aussi les contrastes et donne l’impression que la netteté est accentuée. Le mode Clair, quant à lui, apporte une colorimétrie intermédiaire entre les deux premiers, un peu plus colorée que le mode Original, mais avec des couleurs moins boostées que celles du mode Vif. Pas de quoi révolutionner la photographie…
De nuit, si les performances de l’objectif et du capteur principal s’avèrent très satisfaisantes, avec des images nettes et détaillées, même lorsque l’éclairage ambiant est très faible, celles de l’objectif grand angle sont beaucoup moins enthousiasmantes lors de nos tests. En effet, outre une colorimétrie parfois beaucoup trop chaudes (couleurs qui tirent sur le rouge !), les bords des images sont souvent flous et la précision globale laisse à désirer. Bref, il est préférable de ne pas y faire appel.
D’autre part, les images capturées à l’aide du zoom optique x3,5 s’avèrent de qualité variable. Ainsi, lors de nos tests, nous avons constaté que si la scène photographiée comporte une ou plusieurs sources lumineuses, la photo est la plupart du temps réussie, comme les clichés ci-dessus le montrent (on peut même pousser le zoom à x5). En revanche, si celles-ci sont un peu éloignées, la précision s’avère moins satisfaisante (voir ci-dessous).
Enfin, le capteur frontal, indispensable pour réaliser les selfies, a une définition de 13 mégapixels. Si – encore une fois – celle-ci est quasiment la même sur les Galaxy S23/S23+/S23 Ultra, on note toutefois que le récent smartphone de milieu de gamme Samsung Galaxy A54 est doté d’un objectif frontal associé à un capteur bien plus précis, de 32 mégapixels en l’occurrence (et 20 mégapixels pour le capteur frontal du Xiaomi 12T Pro). Cela s’avère toutefois suffisant pour réaliser des selfies de bonne qualité, avec un effet Bokeh plutôt précis lorsqu’on les prend en mode Portrait
Terminons ce tour d’horizon des fonctions photo de ce Huawei P60 Pro en précisant que les séquences vidéos peuvent être capturées en 4K avec 60 images par seconde.
Une autonomie satisfaisante, sans plus
Avec sa batterie de 4815 mAh, le P60 Pro arrive presque au niveau des smartphones les mieux lotis en la matière, qui embarquent une batterie de 5000 mAh (à l’exception de l’Asus ROG Phone 7, et ses deux batteries de 3000 mAh !).
Avec une luminosité d’affichage ajustée sur 200 nits et une fréquence de 60 Hz, le smartphone a fonctionné pendant 12 heures et 35 minutes avant que le test d’autonomie Modern Office de l’application PC Mark ne s’arrête (quand le niveau de la batterie arrive à 20 %). Cela représente donc une grosse journée d’utilisation bureautique et multimédia. C’est un assez bon résultat, qui permet d’envisager deux jours de fonctionnement si on utilise le smartphone de façon plus sporadique.
Toutefois, on ne peut s’empêcher de constater que cette autonomie est inférieure de deux heures à celle du Samsung Galaxy S23+ (16 heures et 30 minutes), qui dispose pourtant d’une batterie très légèrement plus petite (capacité de 4700 mAh). Son processeur Snapdragon 8 Gen 2 est vraisemblablement mieux optimisé du point de vue de la consommation électrique.
Même constat en ce qui concerne le streaming vidéo. En effet, la lecture en Wi-Fi d’un film de deux heures sur Netflix a fait baisser le niveau de la batterie de 13 %. On peut donc estimer l’autonomie en streaming vidéo avec une pleine charge de batterie à environ 15 heures et 23 minutes. Encore une fois, si ce résultat est assez satisfaisant, il est a comparer aux 22 heures et 13 minutes d’autonomie en streaming vidéo que nous avons observés avec le Galaxy S23+…
En revanche, pour la recharge de la batterie, Huawei prend l’avantage sur Samsung. En effet, le P60 Pro est accompagné d’un adaptateur secteur d’une puissance de 88 W (le smartphone de Samsung supporte une charge rapide en 45 W seulement). On n’est pas tout à fait au niveau de la charge hyper rapide proposée par exemple par Xiaomi sur son Redmi Note 12 Pro+ (rappelons que son chargeur de 120 W autorise une recharge totale en 19 minutes !).
De plus, le chargeur fourni par Huawei a l’originalité d’être doté d’entrées USB A et USB C, ce qui peut s’avérer pratique si on doit emprunter un câble à un collègue ou un ami.
En pratique, nous sommes effectivement témoin d’une vitesse de recharge de compétition : après 10 minutes seulement, la batterie est rechargée à hauteur de 34 %. Puis, le niveau remonte à 60 % au bout de 20 minutes, et enfin à 86 % en une demie heure !
Enfin, le P60 Pro se paye le luxe de proposer un mode de recharge sans fil particulièrement rapide : 50 W (contre 15 W seulement pour le Samsung Galaxy S23 Ultra !).
On aime
- Design du modèle blanc très original
- Superbe affichage
- Hautes performances
- Excellentes facultés photo
- Qualité des photos avec zoom optique de nuit
- Etanchéité totale
- Recharges filaire et sans fil rapides
- Support des cartes Nano Memory
- Chargeur USB A et USB C fourni
On n’aime pas
- Incompatible avec les réseaux 5G
- Autonomie moyenne
- Pas de prise casque
- Publicités ici et la
Verdict :
Performant, mais pas au top; endurant, mais pas au top; affichage précis et lumineux, mais pas au top; charge rapide, mais pas au top… Le P60 Pro mise sur son design et ses grandes aptitudes photographiques pour tirer son épingle du jeu. Et, dans l’ensemble, le cocktail préparé par Huawei est plutôt convaincant puisque le smartphone ne souffre d’aucun gros défaut. L’absence de 5G n’est pas (ou ne devrait pas être) un drame pour de nombreux utilisateurs potentiels. Quant aux services et applications de Google, ils sont absents sans l’être vraiment…
- Quels sont les meilleurs photophones de 2023 ?
Author: Matthew Dawson
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